Hier matin, je suis restée un peu interloquée par une nouvelle entendue à la radio. Un type, un professeur, a fait une étude sur 130 femmes pendant plusieurs années visant à démontrer l'inutilité du soutien-gorge. En gros, les seins ne tomberaient pas plus sans soutien-gorge qu'avec, voire se maintiendraient mieux.
"Nos premiers résultats valident l'hypothèse que le soutien-gorge est un faux besoin. Médicalement, physiologiquement, anatomiquement, le sein ne tire pas bénéfice d'être privé de la pesanteur. Au contraire, il s'étiole avec le soutien-gorge".
Voilà voilà.
Alors je m'imagine des mecs un jour autour de la machine à café, essayant de chercher sur quel cas d'étude ils vont pouvoir se pencher dans les dix prochaines années pour faire avancer la connaissance universelle. Ils réfléchissent à des trucs sérieux (la téléportation, le moteur à bouse de vache, le récupérateur d'eau de lavabo qui fuit) et puis y'en a un qui dit tout à coup avec un air goguenard "chiche que je trouve un sujet qui va vous faire baver les mecs".
Le mec, Professeur Machin-Chouette, il a trouvé un sujet d'étude où il va mesurer, soupeser, examiner des seins TOUTE LA JOURNÉE. Y'a pas du lourd là !!
Un copain m'a dit "Putain, c'est quand même le bon plan... En plus, il est payé pour ça.... Le rêve !"
Une jeune femme de 29 ans témoigne en disant que depuis qu'elle n'en porte plus, elle respire mieux, se tient plus droite et n'a plus mal au dos. Et elle a les phares allumés depuis 6 mois vu nos températures polaires (expression tout à fait imagée de Chouchou) (c'est rapport au dessin du haut ;-)
L'histoire ne dit pas s'il y avait toutes sortes de femmes dans l'étude : des seins jeunes, des moins jeunes, des petits, des gros, des lourds, des mous... Mais je doute que nous soyons toutes logées à la même enseigne concernant le fait de pouvoir se passer de soutif.
J'ai bien conscience de faire un peu aigrie-jalouse. Je le suis. Ça fait déjà un moment que mes seins ne sont plus fringants (les prises et pertes de poids, la grossesse, peut-être même le soutien-gorge du coup, si ça se trouve...) et ça ne me fait pas marrer. Quand j'étais beaucoup plus jeune, ça ne me dérangeait de me balader sans soustingue, j'aimais bien. Mais ça, c'était avant. Aujourd'hui si j'avais des sous, c'est évident que je les ferais réparer pour qu'ils tiennent tout seuls... Mais clairement si demain je fous mes balconnets armaturés à la corbeille, ben ça va pas être joli joli. Alors certes, je respirerais peut-être mieux, mais pour le reste, pardon.
Pas pour moi donc. Le soutien-gorge va encore faire partie de ma garde-robe, je le crains...
Et s'il n'y avait pas de soutien-gorges, on n'aurait jamais vu cette série de dessins si drôles (j'ai traduit les légendes, toutes mes confuses à l'avance pour les éventuelles approximations...)
Le soutien-gorge préféré que tu portes tous les jours, jusqu'à ce qu'il rende littéralement l'âme. |
Portés pour l'entrainement, les capacités de maintien de ce soutien-gorge sont une légende. |
Armatures dans tous les sens, fermeture hydraulique à cinq agrafes et des bretelles qui pourraient étrangler un âne : c'est LE soutien-gorge pour les poitrines bien généreuses. |
Le soutien-gorge dont l'effet sur la séparation des seins brise toutes les lois connues de la physique. |
Un soutien-gorge qui... Attends. Ce n'est pas un soutien-gorge ! Qui peut porter ça ? |
Le soutien-gorge avec une armature acérée et mal alignée qui provoquera d'inévitables blessures à chaque fois que tu le porteras. |
Acheté par erreur, ce soutien-gorge est d'une taille trop grande, mais tu le gardes tout de même de côté dans l'espoir de donner à tes seins un but à atteindre. |
Le soutien-gorge qui fait que tes seins ont l'air cinq fois plus gros que ce qu'ils sont réellement. |
Le soutien-gorge sans bretelle, peu importe comment tu le serres, il poursuivra toujours son chemin vers ta taille dans les cinq minutes qui suivront le départ de la maison. |
Pas de soutien, pas de forme et aucune fonction que ce soit... mais ooooooh, il est si joli ! |
Et toi, soutien-gorge ou pas ?