Alors, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas fait un petit bilan de ma santé. Disons qu'après des années de bien-portance, je cumule des trucs chiants depuis deux mois. Ça, c'est à force de tuer des souris à grands coups de tapettes sous l'évier, ça doit être mauvais pour mon karma.
Comme je continue gaiement à tousser (ceci est une tournure de phrase, je suis pas très jouasse en fait), je suis retournée chez le médecin lundi dès potron-minet. Pas facile à caser celle-là. Total, j'ai un traitement de TROIS MOIS pour tenter d'enrayer ce qui semble être une allergie déclencheuse d'asthme. Call-me Marguerite. Cortisone, anti-histaminique et tutti quanti... Heureusement que j'avais pas décidé d'aller faire les soldes à Dubaï tu me diras... (c'est la première question qu'il m'a posée).
Un pschitt pour le nez, des comprimés et surtout un truc bizarre que je n'avais jamais vu : un inhalateur à poudre. Moi, j'en étais restée à la toute simple Ventoline de Ninou-ma-soeur mais là... Ha ! ha ! ça change tout !
C'est un dispositif rond de la taille de la paume de la main qu'on arme comme un flingue, tu colles l'embout sur ta bouche, inspires profondément et la poudre va direct dans les poumons. Tu inspires par la bouche, hein, pas par le nez sinon ça ne sert à rien. Nan mais je ne fais que te redonner les recommandations de la pharmacienne... Ma blondeur légendaire a dû la faire douter sur mes aptitudes intellectuelles. A moins que ce ne soit ma tête hagarde et pas maquillée (dès potron-minet j'ai dit).
J'ai bien tenté une vanne sur le recyclage potentiellement chic de l'objet pour s'enfiler des rails de coke dans les boites de nuit branchées, mais ça ne l'a pas fait rire. Pourtant c'est à la mode de donner une seconde vie aux objets...
J'ai bien tenté une vanne sur le recyclage potentiellement chic de l'objet pour s'enfiler des rails de coke dans les boites de nuit branchées, mais ça ne l'a pas fait rire. Pourtant c'est à la mode de donner une seconde vie aux objets...
En revanche, ce qui me fait un peu frémir malgré tout, ce sont les tailles des notices des médicaments. Elles sont gigantesques et pour donner une idée, j'hésite pour la comparaison entre la carte Michelin Poitou-Charentes et un drap housse pour un lit de nourrisson. Ça me fout les jetons d'une part parce que je ne trouve pas très rassurant qu'ils aient tant de trucs que à dire (la liste des effets secondaires, rien que ça c'est flippant) et d'autre part parce que JE N'ARRIVE PAS A LA REPLIER cette garce de notice, bordel de fuck.
Je la déplie toujours rapidement, cherchant la seule chose qui m'intéresse : est-ce que le médecin ne s'est pas gouré et que ce n'est pas déconseillé aux personnes allergiques à l'aspirine (c'est mon cas, gagné !) et surtout est-ce que ça se prend avant, pendant ou après les repas ?... Autant dire que je ne prends pas la peine de marquer le coin de la page pour savoir comment c'était tout bien plié au départ.
Ensuite, j'essaye... Je cherche le pli central puis j'essaye de faire un petit accordéon... Nan.
J'essaye directement l'accordéon... Nan.
Je tente le pli dans le sens de la hauteur (faudrait être sacrément vicieux mais les labos pharmaceutiques ne sont pas à ça près). Nan.
Je la plie en quatre, plus en huit, puis en onze. Nan.
Je la plie en quatre, plus en huit, puis en onze. Nan.
Je finis par replier aléatoirement, rageusement et à bourrer le tout dans la boite. Quand je remets la toute petite plaquette dedans, c'est tellement serré que ça ouvre le fond et tout tombe par terre. Ça me rend dingue.
Du coup, j'envisage de retourner voir le doc pour qu'il me prescrive AUSSI des tranquillisants, avant que je ne tue quelqu'un... Et après on s'étonne que la sécu soit en déficit.