Je suis en vacances… Et pour la première fois depuis longtemps, je ne fais rien. Rien du tout. Enfin si, je suis allée me promener. J’ai suis allée faire un tour à Nantes. Ce n’est pas très loin de chez moi finalement et je n’y avais jamais été depuis tant d’années que je vis sur la côte Atlantique. J’ai badé dans les rues, je suis entrée dans la cour du Château des Ducs de Bretagne, dans la cathédrale, j’ai été voir les Machines de l’Île et le Grand Éléphant.
Je suis rentrée, contente. Comme je suis privée d’internet à la maison, j’ai laissé posé dans un coin l’ordi du bureau que j’avais emporté parce que j’avais un peu de boulot de recherches à faire. Je n’ai pas non plus écrit de billet ici parce que c’est un peu compliqué de l’écrire et d’aller le publier depuis la connexion gratuite du Mc Do. Nan, c’est pas si compliqué mais je n’avais pas si envie. Même si tu me manques ;-)
Je dors. Beaucoup. Je fais la grasse matinée et malgré le fait que je n’ai fondamentalement aucune contrainte, je culpabilise un peu. La culpabilité est une chieuse vicieuse, ancrée depuis longtemps dans nos cultures et surtout dans ma tête. Il FAUT se lever, faire quelque chose de son temps, la paresse est un pêché. A vrai dire, je ne suis pas une grosse dormeuse de nature. Je me lève plutôt de bonne heure même si je n’ai pas dormi beaucoup et je fais une ‘tite sieste l’après-midi si je sens que c’est un peu dur. Mais là, j’avais envie de flemmarder au plumard.
J’ouvre un œil, je me tourne vers le réveil qui me dit que je peux le refermer, je me retourne et me rendors vaguement. C’est là qu’apparaissent les rêves tordus, ceux qui sont sans queue ni tête, où se mêlent le boulot, la voiture automatique de mes parents conduite par moi puis par Crapaud-poilu, le tout dans une ville que j’ai quittée il y a 12 ans, de nuit. J’écrase le chien de mon patron, c’est mal barré pour le changement de poste. Et en plus, je suis toute nue.
J’ouvre à nouveau un œil, allez, sois forte, tu peux tenir encore dix minutes dans le plum’. La culpabilité elle, pense que c’est bon, qu’il est temps que je me lève. C’est du temps gaspillé de paresser ainsi, il y a une machine à étendre, l’aspi à passer, quelques courses à faire, la déclaration d’impôts à calculer, tu pourrais au moins écrire un billet, les gens t'attendent. Et pis faut que je prenne ma douche. Et puis… après tout ? Qu’est-ce que ça peut faire ? Qui va m’engueuler à part ma conscience ?
Je suis en vacances, je n’ai rien fait de constructif, à part essayer de dompter la culpabilité. Elle ne se laisse pas faire mais je suis coriace...
A très vite.