Dans l'Open Bar, y'a eu plusieurs questions sur le pourquoi du comment du bouquin. Donc, je vais tenter d'y répondre le plus honnêtement possible... Enfin tu m'connais ;-)
Marie-grain-de-sel aimerait qu'on traite de la genèse. Soit.
Un éléphant de porcelaine est authentique. C'est à dire que j'ai vraiment ressenti ça lorsque je suis allée à Hong-Kong, cette pensée est née là-bas, ce sentiment de n'être pas à sa place, pas dans la norme locale. Ou dans la norme tout court... Cette phrase tourbillonnait dans ma tête et lorsque j'ai posé mes doigts sur le clavier en disant "cette fois, je m'y mets vraiment", ce sont les premiers mots que j'ai tapé, sans savoir au fond de quoi l'histoire serait faite.
"Comment rester des heures devant son ordinateur ?"... Ben en n'y restant pas des heures justement ! Cette histoire s'est écrite parfois très lentement (quinze, vingt minutes le soir, après le dîner), d'autres fois un peu plus longuement (genre un dimanche pluvieux, avec mon ordi sur les genoux, dans le salon). Il y a eu de la régularité à certains moments et parfois de grands trous où le projet était planté, l'histoire dans un cul de sac et je ne savais pas comment sortir mes personnages de là. J'ai beaucoup aussi construit les personnages pas devant l'ordi justement mais en vaquant à des tâches quotidiennes ou lorsque mon esprit pouvait vagabonder, sur la route en allant au boulot ou dans le train... Et puis il y a des choses dont j'aurais aimé parler mais qui n'ont pas trouvé leur place dans l'histoire. Peut-être une prochaine fois !
Chris voulait savoir par quoi j'avais commencé pour ébaucher l'histoire.
Un titre donc. Et puis l'envie confuse de parler d'une grosse fille, d'avoir une héroïne différente et pour qui justement la différence est parfois une arme, parfois un combat. Les personnages sont venus petit à petit, avec leurs spécificités, de façon un peu floue même s'ils ont une apparence précise dans ma tête ! L'histoire s'est construite au fur et à mesure, je ne savais pas où j'allais quand j'ai posé les premiers mots sur le clavier. Ces premiers mots ne sont d'ailleurs pas ceux que tu peux lire aujourd'hui... ils font partie des rushes coupés au montage ;-) Mais c'est vrai que je me suis appuyée sur des lieux que je connais pour pouvoir les décrire avec plus de détails plutôt que de les tirer simplement de mon imagination. Je ne sais pas si je serai capable de décrire précisément des choses uniquement issues de mon imaginaire.... Je ne serai jamais J.K. Rowling !
Delph se demande si je savais qui était l'amoureux de Lucie lorsque j'ai écrit la fin...
Je ne répondrai pas à cette question...
Chacun est libre d'imaginer ce qu'il pense et je le répète, peu importe avec qui elle est, l'essentiel est qu'elle soit heureuse, tu crois pas ?...
En tout cas, cette aventure incroyable reste une étape importante de ma vie et entendre régulièrement des gens qui me félicitent, qui disent qu'ils ont aimé, qu'ils l'ont lu vite, ben tu sais, c'est un grand plaisir...
Seule ombre au tableau, ça serait cool que je trouve un éditeur... Mais bon, à moins de sucer Nicolas Bedos, je vois pas bien comment. Et puis c'est pas mon ami, donc ça compte pas.
(*) En haut, l'exemplaire unique et complètement collector de la version "bleue" du tee-shirt de Lucie sur la couverture ;-)