Hey les p'tits loups, comment tu vas bien ? Là, bah, ça va... C'est la fin de la semaine donc on peut dire que ça va aller de mieux en mieux au fil de la journée ;-)
La vie c'est un kiwi quand ce week-end, je fais de la musique pendant deux jours pour qu'on intègre les nouveaux (qu'on les désintègre plutôt...). Cette perspective me met en joie pour plusieurs raisons. La première est que ça va être mon premier week-end d'intégration avec mon gros surdo et ça, c'est cool. La deuxième, c'est que j'adore cette espèce d'ambiance de colonies de vacances, à la limite de la secte, où tu partages un truc avec des gens que t'aimes bien et qui sont tous là (ou presque) parce qu'ils aiment la même chose que toi. On forme des cercles, on fait des bruits bizarres avec nos bouches et après... on boit des coups ! Et enfin, cerise sur le sundae, Crapaud-poilu et son père partent en week-end de leur côté donc j'aurais pas à me stresser sur les horaires de retour !! Et en plus, ils emmènent le chien, donc pas de chien à gérer non plus. Kiwiiiiiii !
La vie c'est pas un kiwi quand j'ai eu une coupe de cheveux à chier toute la semaine. Alors ok, à La Rochelle, le vent et la pluie, c'est pas comme si ça ne s'était jamais produit. Mais jamais je n'ai eu les cheveux aussi longs depuis que je vis ici, pour affronter la tempête... Total, j'ai ressemblé à une mop toute la semaine. Ou à un caniche mouillé. Not so glam. Pas kiwi.
La vie c'est pas un kiwi quand le week-end dernier, j'ai bûché de la philo avec le Crapaud TOUT le week-end. Le sujet était "Peut-on faire de l'évidence un critère de vérité ?". Voilà, voilà. La philo et moi... nous n'avons jamais été très amis. En revanche, je me suis farcie les 7 pages de cours (grand cahier 24x32 et toute petite écriture de mon fils, sur toutes les lignes) et je dois dire que quand même, c'est vachement intéressant. Putain, mais c'est maintenant, à 39 ans qu'on devrait faire de la philo, pas à 17 ! A 17 ans, la seule chose philosophique qui nous intéresse est de savoir si c'est acceptable philosophiquement de coucher avec un garçon au bout d'une semaine.... Bon, le cours, super mais maintenant, on fait quoi ?
On a bossé, on a essayé de faire un plan, il a rédigé, j'ai valdingué un peu les paragraphes parce y'avait deux trois trucs pas logiques, j'ai enlevé tout le verbiage ("nous allons maintenant évoquer..." ; "nous avons vu précédemment que..." ; "dans ce paragraphe vous verrez que..."), et puis... on verra bien !
Le prof a dit qu'il noterait plutôt l'articulation de la démonstration que le fond, pour un premier devoir. Merci, bien aimable.
Ce qui m'a fait rigoler, c'est qu'en conclusion du cours sur le "plan dialectique" (thèse, antithèse, synthèse), le prof a ajouté "ce qui ne signifie pas thèse / antithèse / mayonnaise ou thèse / antithèse / foutaise". J'ai ri.
J'espère qu'on aura pas trop une mauvaise note.
La vie c'est un kiwi quand j'ai assisté morte de rire à une petite scène de la vie quotidienne. Un type avec un gros chien en laisse, sur un trottoir. Le type est à gauche, le chien à sa droite et le mur à la droite du chien. Le chien tout près du mur. C'est bon ?
Contre toute attente, le chien a levé sa patte gauche et a pissé sur les chaussures de son maître et pas sur le mur. Le type a fait un bond de cabri et moi, j'ai explosé de rire, postillonné sur mon volant et failli m'encadrer la bagnole de devant. Je crois que c'est surtout le bond du type qui m'a fait rire... Quel traître ce clébard.
La vie c'est un kiwi quand mon Docteur es Gériatrie d'Ordi a brillamment réussi à sauver mon gros bouzin. Il est fort. Mais il m'a dit qu'il fallait sérieusement à songer à sauvegarder plein de trucs parce que faut se rendre à l'évidence, l'engin fatigue. J'ai paniqué, j'ai tout dessus, des photos surtout, les différentes étapes du manuscrit du bouquin, quelques nouvelles, tous mes dessins de Blonde paresseuse. J'ai paniqué. Je crois que je vais me faire offrir un disque dur externe pour Noël, en espérant qu'il ne rattrape pas froid d'ici là...
La vie c'est un kiwi quand ce matin sur France Inter, j'ai entendu des extraits d'opéra chantés par Nataly Dessay et que j'ai tous les poils qui se sont mis au garde-à-vous. C'était magnifique.
Et ça, c'est un de mes airs préférés (j'en connais pas cent mille, t'imagine pas que je suis une mélomane avertie) (mais j'en connais un ti peu quelques uns). Ferme les yeux...
Allez, des bises.