Et si je te faisais part de mon retour d'expérience au sujet de cette journée du 15 août ? C'était un chouette moment... et c'est ça le principal. Et au milieu, y'a eu quelques anecdotes. Je te les livre en vrac, ok ?
A l'arrivée à l'entrée du bled, des dizaines de voiture attendent, on fait la queue un bon moment. Au fur et à mesure qu'on s'approche, je comprends que c'est parce que c'est un type de l'Amicale des Sapeurs Pompiers avec son beau tee-shirt rouge qui pointe pour savoir si tu as bien un emplacement. Après, tu te gares, tu payes ton emplacement (3 euros le mètre) et un autre Ami des Sapeurs Pompiers, en tee-shirt rouge et à vélo t'emmène au dit emplacement.
Oui mais. Ils ont zappé la réservation supplémentaire de mes trois mètres faite par Loulou en début de semaine. On a donc 3 mètres au lieu de 6, et deux voitures pleines à craquer... Heureusement, des fois la vie c'est un kiwi, il se trouve que nous sommes à l'angle ce de qui se révèle être une sorte de passage large, comme une cour privée où la dame accepte fort gentiment que nous rentrions pour étaler un peu mon stand. Je te fais un petit dessin :
On décharge vite vite pour ne pas laisser les voitures en plein milieu et ensuite on va se garer sur un parking à l’extérieur de la zone piétonnisée pour l'occasion. Quand on revient, j'avise mon tas de trucs et je dois avouer que je sais pas trop par quel bout commencer... Je commence par monter la table et le portant à vêtements. J'empile, j'arrange, je suspends, je recommence, ça me plait moyen, je penche la tête pour jauger mon agencement, mouif, je remets un collier en place, je sors un livre. Je ferai ça toute la journée.
J'ai encore la moité de mes affaires à déballer, il est 7h42 et un type me demande déjà si j'ai des BD. Heu, attends... je sais pas vraiment... oui, par là. J'ai un Lucky Luke. Combien ? Heu... 1 € ? Ok.
Je fourre la pièce dans ma poche. Le soleil commence à monter et je l'ai en pleine figure. Karine me prête de la crème solaire que j'ai oubliée et je tartine. Je mets mon chapeau. J'essaye le parasol mais planter un parasol dans du béton, je te promets que c'est pas facile. J'essaye de le coincer dans ma chaise, dans mon dos, dans mon cul, y'a rien à faire, il veut pas tenir. Tant pis, je prie pour que le chapeau et la crème suffisent.
Les timbres. Crapaud-poilu m'avait dit : y'a une boite pleine de timbres triés mais pas dans les albums. Les albums, je les garde mais ceux-là, vends-les ! Combien ? Bah, je sais pas... Tu vois... Une dame se pointe. Combien pour les timbres ? Ze colle of ze day.
J'en ai aucune idée, ça se vend comment, le lot, l'enveloppe, le timbre ? Je sais même pas combien y'en a ? Aidez-moi ! La dame m'explique qu'elle ne sait pas, que c'est pour son petit fils.
Ah. Ben disons... 7 € ? D'accord.
Le soir au téléphone, Crapaud-poilu hurlera... Mais Maman ! Y'avait au moins 200 timbres, fallait les vendre au moins 20 € !! Ben T'AVAIS QU'A LE DIRE AVANT ! Je sais pas si la dame est encore en train de courir les bras en l'air de sa bonne affaire.
8h12. J'ai encaissé 2,50 € (j'ai vendu Twister et Qui est-ce ?), j'ai un peu la tête dans le groumpf vu que je me suis quand même levée à 5h45 et que j'ai pas déjeuné alors je vais chercher un café et un beignet à la buvette. 3,50 €. Putain, j'ai déjà bouffé la recette !
Vers 10h, ça commence à circuler pas mal, petit à petit, je vends, j'ai chaud, je mets de la crème. C'est bientôt l'heure de l'apéro ? (heu, non, il est à peine 11h).
Une dame est intéressée par des vêtements (faut dire que j'avais fait une belle pancarte ICI, vêtement grande taille, les trucs introuvables en vide grenier) (ça m'a attiré plein de monde, même dans ma p'tite cour) (il faut dire aussi qu'à partir de 14h, elle était A L'OMBRE). Elle essaye une tunique par dessus ses vêtements, me demande si j'ai un miroir. Non. Je n'ai pas trimbalé ni un miroir en pied, ni une cabine d'essayage figure-toi. Ah, mais Loulou suggère que je la prenne en photo ! Ben voilà !
Je la prends en photo, lui montre sur l'écran et hop ! c'est bon. 6 € pour 1 tunique, 1 tee-shirt, 1 jupe, 1 écharpe et une paire de boucles d'oreille en cadeau, offerte par la maison Blonde paresseuse.
Ma robe. J'avais apporté une grande robe en voile à fleurettes façon hippie, très jolie. Je ne l'ai pas mise depuis le début de l'été, c'était sûrement un signe qu'il faut la vendre. Elle volette au gré des courants d'air sur le portant de Karine, plus vaste que le mien. Une fille la regarde, la met devant elle, demande l'avis de son mec. Je traverse le stand pour lui parler. Combien ? 5 €. Quoi ?! C'est trop cher... Vous me la faites à 3 €. (noter l'absence de point d'interrogation tout à fait volontaire). Heu...non. 4 € éventuellement mais c'est tout. Oui, mais je viens d'acheter une robe Cop Copine à 3 € !! Et bien vous avez fait une très bonne affaire, mais là, c'est 4. Alors non merci.
Pétasse.
En fait, ce que je comprends, c'est que je n'ai pas trop envie de la vendre donc encore moins de la brader. D'ailleurs, je lui ai fait mes excuses ce matin. D'ailleurs, je vais la mettre aujourd'hui, pour la peine.
Ma poche s'alourdit de pièces. Elle s'allège quand on paye chacun sa tournée de binouzes. Si ça continue, je vais bouffer la recette. Enfin la boire plutôt.
Il est temps de rentrer, de commencer à ranger. Pfff, quel plaie. J'ai chaud, je suis poussiéreuse et fatiguée.
Donc si je résume, j'ai vendu surtout des fringues, quelques DVD, des bijoux et des jeux de société, un radio-réveil-station météo, des lunettes de soleil, des verres, deux BD.
Ce qui ne s'est pas vendu : les vêtements d'hiver, les sacs à mains, les écharpes, les chaussures, les livres, les vases et cache-pots. En même temps, essayer un manteau en laine alors qu'il fait 27°, je suis pas certaine que j'aimerais ça. Même à 5 €.
En vidant la voiture ce matin, et en rangeant ce qui reste, ben quand même, y'en a moins qu'à l'aller... C'est cool. On a passé une super journée, avec Karine, on est les reines de la déconne et les vendeuses les plus sympas de la rue. Autoproclamées bien entendu. Peut-être même qu'on va en refaire un le 1er septembre...
Peut-être que les vêtements d'hiver se vendront mieux !
Ah oui, et quand j'ai récupéré ma bagnole, cette pauvre Grosse Bleue était blanche de poussière et couverte de chiures d'oiseaux (le parking était sous les arbres).
Je vais finir de bouffer la recette dans le lavauto ce matin.
***
Donc pas de kiwi en ce vendredi... On fera un kiwi ce week-end, d'accord ?
***
Aujourd'hui, c'est un jour particulier... Si tu sais pourquoi, dis-le dans un p'tit com', ça me fera plaisir ! ;-)